Quelle année, mes aïeuls après ce printemps d'une précocité jamais enregistré, un été plus que moyen et un automne digne d'un été indien.  On pourrait presque penser que les dieux sont tombés sur la tête et que monsieur météo a mis le baromètre à l'envers. Nos éminents scientifiques auraient    -ils raison?

le climat change et nous, viticulteurs, nous devons nous adapter.  

mes premières vendanges furent en 1976, l'année de la grande sécheresse et de l'impôt qui va avec et dont peu d'agriculteurs ont pu bénéficier. Nous avions vendangé, cette année là, début septembre, c'était déjà du jamais vu mais ensuite la météo a changé et il plut tous les jours. Si nous avons connu des années précoces, nous avons aussi vécu des millésimes tardifs et glacials, vendanges sous la neige et vent nord, un temps a ne pas mettre un vendangeur dehors où nous ramassions de la vendange  gelée, amenant certains pressoirs a céder.  

Cette année 2011 restera une des plus exceptionnelles connues. Les plus pressés commencèrent fin août et pour ma part nous avons commencé le 12 septembre pour finir le 24 septembre, du jamais vu. 12 jours pleins d'une vendange de belle qualité.

    Le millésime 2011 commença donc par un printemps précoce, chaud, sec et ensoleillé nous mettant la pression. La pousse de la vigne se fit régulière et rapide, nous autorisant peu de repos. Si bien que fin juin, le travail sur le terrain  fut presque achevé. Pas de traitements ou peu, difficile de travailler les sols car trop sec et le soleil grille l'herbe.

    La fleur fut rapide et homogène nous donnant une date approximative de vendange vers le 10 septembre. Malgré cette avance tout ne se déroule pas forcement comme sur un plan. La sécheresse engendre du stress hydrique bloquant le travail de la plante, ensuite cette été maussade ralentit la maturité, froid, pluies intenses (environ 250 mm) provoquent des foyers de pourritures. Le manque de lumières freine l'activité de la plante et retarde sa maturité. Malgré tout, septembre apporte son lot de bonnes nouvelles et nous pouvons débuter les vendanges sereins.

    L'équipe de cueilleurs réunis, nous débutons par les rosés et vins de bases mousseux, puis suivent les secs, demi-secs. Les degrés varient de 11.5 pour les bases mousseux et jusqu'à 15 pour les vins natures avec une moyenne de 13°. Les raisins sont sains, goûteux et les premiers jus pressés se gouttent bien. Le millésime sera d'excellente tenu.

    Actuellement, les fermentations se terminent. Nous vous tiendrons au courant de l'évolution des vins .

    Tchin! A votre santé ................Biologiquement vôtre

    Frédéric

 Et oui depuis lundi dernier nous voilà reparti dans une nouvelle saison de vendanges dans une ambiance toujours conviviale et énergique. Le soleil n'est pas au rendez-vous tous les jours mais nos vendangeurs et vendangeuses restent motivé.

Cette année le raisin est de belle qualité et un peu plus abondant que l'an passé ce qui nous permet d'espérer à de bon résultats et donc un millésime 2010 prometteur.

D'ici quelques jours la Bernache sera prête à être dégusté.

 Retrouvez l'histoire de notre famille dans la rubrique  "Revue de presse"  L'EXPRESS  Tours les grandes  familles.

Dès mon plus jeune âge, j'ai suivis mes parents dans les vignes et très vite j'ai appris à conduire le tracteur de mon père et à utiliser un sécateur.

C'est mon arrière grand père Celestin COURTEMANCHE, qui à débuté la culture de la vigne, dans les années 1900 puis après la guerre de 39-45, mon grand père René COURTEMANCHE, suite à son mariage développa le vignoble pour le porter à une dizaine d'hectares.
En revenant de l'armée, en 1962, mon père, Pierre COURTEMANCHE commence à travailler avec mon grand père et en 1969  il achète  l'exploitation et la maison où il est né quelques années auparavant ainsi que son 1er tracteur avec lequel je pris mes premières leçons de conduites.
En fevrier 1990,  je loue 2 hectares de vigne en fermage et travaille 3 jours par semaine chez un collègue. Après avoir travaillé 2 ans, comme aide familiale pour mes parents et 2 années au lycée viticole, je prends part à l'évolution de l'exploitation.

L'exploitation fait actuellement 8 hectares en conversion vers l'Agriculture Biologique où nous continuons le développement chaque jour  dans cet esprit et aujourd'hui c'est moi, par un bel après midi d'hiver, qui fait découvrir à mon fils notre beau métier familial.